Le contexte musical aquitain
Des pratiques largement répandues :
Un département au cœur d’une Région très fortement tournée vers l’écoute et la pratique musicale qu’elle soit amateur ou professionnelle.
87% des français de 15 ans et plus écoutent de la musique (les deux tiers tous les jours ou presque) et 95% des moins de 15 ans. Un cinquième de la population jouerait au moins d’un instrument de musique. (Écoles de musique et Rock school).
On dénombrerait près de 2000 groupes actifs de musiques actuelles en Aquitaine et près de 4000 auteurs-compositeurs-interprètes.
En 2009, recipe d’après la SACEM, cheap 5000 spectacles et concerts ont été données en Aquitaine.
Des pratiques à la source d’un véritable secteur d’activités, dynamique mais en profonde mutation :
Ces pratiques mobilisent tout un réseau d’acteurs en Aquitaine aussi bien dans le domaine de la musique enregistrée que dans celui du spectacle vivant. On compterait environ 500 à 600 opérateurs à la fois producteurs et éditeurs phonographiques, organisateurs de spectacles, structures de formation ou d’apprentissage artistique, gestionnaires de lieux de diffusion, distributeurs d’œuvres musicales… Ce système est dominé par les petites structures, essentiellement associatives. Il faut souligner l’importance de l’organisation et de la structuration collectives de ces opérateurs depuis quelques années (RAM, Réseau Aquitain des Musiques Actuelles et FEPPIA, Fédération des Editeurs et producteurs Indépendants d’Aquitaine). Leur activité contribue de manière essentielle à la valorisation et à la promotion de la diversité culturelle en région.
Le développement rapide des usages et des technologies numériques est l’un des facteurs majeurs de la profonde mutation qui touche aussi bien les pratiques d’écoute (individualisation de l’écoute musicale via Internet, interopérabilité des supports…) que la création musicale (développement de l’autoproduction) et l’ensemble des activités de promotion et de diffusion des œuvres (explosion de la scène – festivals ou autres).
Des bibliothèques musicales au cœur des mutations :
La place de la musique en bibliothèque est récente par rapport à l’écrit (une cinquantaine d’année tout au plus). C’est l’essor des médiathèques durant les 30 dernières années qui va inscrire la musique dans les espaces de la bibliothèque. Longtemps réduite au rôle de bibliothèque de prêt, et notamment du disque compact seul, les bibliothèques doivent se questionner sur une nouvelle demande sociale de la musique à l’heure où les jeunes publics sont attirés par la dématérialisation des supports.
Pour autant, forte de leurs riches collections musicales (CD, DVD, Partitions, livres), les bibliothèques restent les derniers lieux où la pluralité et le respect de toutes les musiques s’appliquent. Si le disque compact reste toutefois le support privilégié de promotion de la musique et des artistes (devant la radio), la nette croissance des autoproductions ou des musiques hors supports sur Internet ne nous permet plus de rendre compte de l’exhaustivité de la production musicale.
Expérimenter, être créatif. C’est répondre à la demande sociale de prescription à distance des publics via une offre musicale locale et raisonnée sur Internet.