Rencontres Nationales des Bibliothécaires musicaux 2013

Rencontres Nationales des Bibliothécaires musicaux 2013

25 mars 2013 | Mérignac

26 mars 2013 | Bordeaux

Les Publics

 

Lundi 25 mars | Mérignac

9h – 9 h 45 : Accueil des participants

10h : Conférence introductive

François Ribac : Compositeur de théâtre musical et sociologue, maître de conférences à l’Université de Dijon, qui s’intéresse aux techniques de reproduction et de représentation de la musique, aux relations entre les sciences et les arts du spectacle, à l’expertise -profane ou professionnelle- culturelle, aux usages des nouvelles technologies, aux relations entre le rock et le cinéma, à la dimension territoriale des phénomènes culturels.

Plus d’informations : http://www.irma.asso.fr/Francois-Ribac

11h – 12h30 : Assemblée Générale de l’ACIM (ouverte aux non-adhérents) avec renouvellement du bureau du C.A.

14h – 14h30 : Poster Session – Episode 1

14h 30 – 17 h : Ateliers

De deux à quatre comptes-rendus d’expériences sans diaporama et sans support technique servent de base aux échanges et partages entre participants. Les différents intervenants et axes de débats seront publiés ultérieurement. Quatre thèmes au choix vous sont proposés :

1. Les Adolescents

1 – Compte-rendu du travail mené par les étudiants de l’I.U.T. de BordeauxIII autour de 3 thèmes :

  •  la bibliothèque idéale des adolescents
  •  la bibliothèque musicale idéale des adolescents musiciens
  •  les pratiques numériques des adolescents en bibliothèque

Les trois projets sont « supervisés » en partenariat avec l’I.U.T. par Nicolas Clément et Sylvette Peignon

2 – Johann Brun (directeur adjoint de la BM de Lormont)

Johann Brun nous fera part de son expérience auprès des adolescents.

3 – La Rock School Barbey : Daniel Marrouat (directeur pédagogique)

Présentation de la Rock School barbey  (approche pédagogique originale) et les actions en direction des ados (Bus, tremplins rock)

4 – Cédric Bernard de l’association « Effort de conscience »

Cédric Bernard mène différentes actions auprès des adolescents en partenariat avec différentes bibliothèques et en particulier celle de Mérignac

2. Musique sociale : Quelles interactions à l’heure des médias sociaux ?(Cliquer pour plus de détails)

Présentation : Nicolas Blondeau (bibliothécaire, blogueur – Mediamus -)http://mediamus.blogspot.fr/

Intervenants : Guillaume Boutin (fondateur de SensCritique)http://www.senscritique.com/, Antoine Cirou (fondateur de Mupiz)http://www.mupiz.com/

Les nouveaux médias sociaux favorisent aujourd’hui la création de contenus ainsi que l’interaction, la collaboration, et le commentaire. Chacun partage sa musique sur les plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Youtube) et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Les amateurs de musique cataloguent leur discothèque en ligne et profitent des recommandations des autres membres (Sens Critique, Rate your music). Les artistes et les musiciens échangent directement avec leurs publics et rencontrent d’autres musiciens (Bandcamp, Soundcloud, Mupiz).

L’atelier se donne le temps d’une réflexion sur les nouvelles pratiques de la musique à l’heure des médias sociaux. Si la musique est un élément important de nos identités numériques, qu’en est-il du partage, de l’échange, de la discussion sur les réseaux ? Ces outils favorisent-ils la recommandation, la construction d’une culture musicale ?

Et la bibliothèque ? A-t-elle les moyens et la volonté de participer à ce mouvement ? Le bibliothécaire musical doit-il devenir un manageur de communauté pour continuer sa mission de passeur de musique ?

 3. Favoriser et accueillir les pratiques amateurs  
  1. Marie-Hélène Saphore (bibliothèque municipale d’Anglet) détaillera les initiatives organisées comme le chant choral, avec captation et dépôt sur la borne Automazic ou la mise en place d’heures musicales en partenariat avec le Conservatoire.
  2. Antoine Viry (médiathèque de Pacé), co-fondateur dehttp://www.ziklibrenbib.fr/, viendra présenter son travail avec les amateurs, comme la journée de création musicale expliquée sur le portail de la bibliothèque : http://www.mediatheque-pace.fr/mediatheque-pace.fr/
  3. Frédéric Fauré, directeur de l’école de musique de Gradignan, qui nous expliquera les actions communes médiathèque de Gradignan/Ecole de musique dans le cadre de l’atelier des « pratiques amateurs » (cours décentralisés, accueils de Masterclass, auditions publiques, ciné-concerts, partothèques, mise à disposition d’instruments …)

4. Publics hors les murs  

1 – Hélène Rio (Chargée de mission Lecture publique et Culture Justice)

écla – écrit cinéma livre audiovisuel ( http://ecla.aquitaine.fr )

2 – Patrick Duval (Association Musique de Nuit et directeur artistique du Rocher de Palmer): Musique de Nuit (pôle de ressources jazz et musique du monde) mène des projets comme les siestes musicales, les workshop & ateliers en quartiers difficiles, les concerts chez l’habitant.

3 – Maxime Morcelet (Association « Allez les filles« )

Pour leur expérience de musique dans les trams bordelais le jeudi soir et les concerts « boxe and soul » qu’ils mettent en place l’été sur les quais bordelais.

4 –  Didier Estebe du Krakatoa :

Le représentant du Krakatoa (salle de spectacle sur Mérignac) viendrait nous parler de son expérimentation de musique hors les murs et en particulier à l’hôpital. Le Krakatoa mène différentes actions en partenariat avec la médiathèque.

 

17h – 18h : Poster Session – Episode 2 et/ou visite de la Médiathèque de Mérignac

20h : Soirée / Diner / Concert – L’ACIM invite ! Cliquer pour plus d’informations

 

Mardi 26 mars | Bordeaux

9h – 10h30 : Poster Session – Episode 3 et/ou visite de la Bibliothèque Mériadeck

10h30 – 12h : Poster Session – Episode 4 et/ou Zone Libre (Forum d’échanges)

Zone Libre : Forme courte à partir de questions présélectionnées via le formulaire d’inscription avec cadre explicatif du choix. L’ensemble des questions sera communiqué en ligne et/ou pendant les rencontres (affichage) pour témoigner des préoccupations professionnelles du moments. Les question plus complexe pourront servir de base à de prochaines tables-rondes. Ce temps d’échange en commun bénéficiera d’une enquête de satisfaction à posteriori.

14h – 15h30 : Table Ronde « Le crowdfunding«

Virginie Berger est la fondatrice de DBTH l’Agence (http://www.dbth.fr), agence spécialisée en stratégie et développement pour les artistes, industries culturelles et créatives et les technologies emergentes. Egalement directrice de la publication de Don’t believe the Hype, son site spécialisé en marketing musical. Elle est aussi l’auteur du livre sur « Musique et stratégies numériques » publié à l’Irma.

Kronem, artiste Do It Yourself dans une tradition novatrice, claque ses accords et sa voix éraillée depuis quelques années déjà. Il viendra nous présenter sa démarche artistique, mais également son parti pris quant à la création, la diffusion et la médiatisation de son univers.

Pour découvrir sa musique : http://kronem.net/

Professionnel  du marketing et de la distribution ayant occupé différents postes à  responsabilité dans divers grands groupes internationaux (EMI Music France, Warner Music France Mercury, Universal Music France, etc …), Michel de Souza, fondateur de MDS Conseils sera également présent lors de cette table ronde.

 

Vincent Ricordeau, fondateur deKissKissBankBank, participera également à cette Table Ronde pour nous expliquer le fonctionnement de son site de crowdfunding.

 

 

 

15h30 – 16h : Synthèse et conclusion par Gilles Rettel, MSAI.

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Journée professionnelle Musique et bibliothèques : nouveaux enjeux, nouvelles pratiques, Médiathèque de Lormont (Jeudi 5 avril 2012)

Le 5 avril, ÉCLA Aquitaine et l’IUT Métiers du livre ont organisé leur journée professionnelle annuelle destinée aux professionnels des bibliothèques et de la culture, et aux étudiants de l’IUT, filière bibliothèques à la Médiathèque de Lormont

mediathèque lormont

Cette année, c’est la place et l’avenir de la musique en bibliothèque qui a été questionnée. Écoute en ligne, bornes de téléchargement, prêt de musique numérique, cette journée a été l’occasion de faire le point sur les divers services innovants qui émergent aujourd’hui, mais aussi d’aborder la question de la place des bibliothèques par rapport aux acteurs locaux de la musique, labels, salles et artistes.

                         Ecla - logo iut logo

 Intervention Nicolas CLEMENT (membre du CA de l’ACIM, représentant des BiMudAQ) autour du manifeste de l’ACIM : “La musique a toute sa place en bibliothèque”

Pourquoi un manifeste ?

http://www.acim.asso.fr/2011/06/la-musique-a-toute-sa-place-en-bibliotheque/

Ces dernières années, le monde des bibliothèques a vu fleurir un discours hâtif et réducteur sur la fin programmée de la musique enregistrée (disparition programmée avec la concurrence d’Internet, soi-disant désaffection des publics pour le(s) support(s)). Au point où certains chefs d’établissements ou certains élus se sont refusés d’ouvrir ou de moderniser leur établissement en implantant de la musique.

Au risque de faire disparaitre purement et simplement la musique au sein du service public.

Initiatives isolées auxquelles le public fréquentant ces établissements a réagi vivement en soulignant sa désapprobation.

Il me semble important de porter à votre connaissance un certain nombre de faits qui expliquent ou éclaireront votre jugement sur les conditions d’implantation de la musique en bibliothèque, de son rayonnement jusqu’aux menaces et défis que devront relever les bibliothèques afin de continuer à faire vivre la musique sous toutes ses formes au sein du service public.

Le décor : mise en perspective des données chiffrées :

Livres hebdo daté du 06 janvier 2012 souligne dans son bilan de l’année écoulée que 2011 aura été l’année du « troisième lieu », que les bibliothèques françaises affrontent les difficultés financières (baisse de 10 à 30% des budgets de fonctionnement un peu partout, tassement des inscriptions et des prêts) la concurrence d’Internet et des nouvelles technologies en proposant de nouveaux services comme l’inscription en ligne, l’élargissement des horaires d’ouverture y compris le dimanche, l’installation de la wifi, le prêt illimité et en privilégiant l’accueil et la convivialité (attente des usagers).

1256 médiathèques sur 4170 possèdent des fonds musicaux.

En 2008, on recense 8,5 millions de CD qui représentent 13,1%des prêts voir plus de 20% à 30% pour les communes au-delà de 100 000 habitants.

Musique et bibliothèque : données à prendre en compte :

Le prêt des documents sonores : pas de droit de prêt ! Tolérance de fait des éditeurs et producteurs phonographiques.

Le prêt des documents audiovisuels et multimédias : soumis à négociation avec les producteurs soit directement soit via des fournisseurs spécialisés. Coût élevé.

La consultation de tous les documents audiovisuels n’est pas possible sans autorisation des producteurs ou de la SACEM pour la musique.

Pas de base discographique mondiale : à travers le monde, des milliers de disques sont publiés chaque mois. Pose la question des fournisseurs et de l’accès au document.

Reproduction des contenus : très encadré et limité.

Pas de reproduction même partielle sans autorisation des droits du document. Sommes exclus du droit à la copie privée en tant qu’établissement privé.

La reprographie des partitions doit passer par une convention avec la SAEM (société des éditeurs et auteurs de musique).

L’exécution publique est soumise à autorisation : aucun des établissements publics n’échappe à l’autorisation de la SACEM pour l’organisation d’un concert ou d’une animation musicale qui est une représentation publique.

La diffusion publique de musique enregistrée : signature obligatoire d’un contrat général de représentation avec la SACEM.

La place de la musique dans les bibliothèques :

Le contexte historique et le triomphe d’un modèle de bibliothèque :

Si la place de la musique en bibliothèque n’est pas récente dans un contexte où l’imprimé est roi (on dénombre des fonds d’imprimés et de partitions, des 78 tours dans les fonds patrimoniaux) il faudra attendre l’avènement du microsillon pour voir se constituer des collections musicales d’une certaine ampleur.

Les années 1960, 1970 et 1980 sont les années « microsillon », époque où l’on venait à la bibliothèque avec sa pointe de lecture et où le bibliothécaire vérifiait inlassablement les 2 faces d’un même disque pour en vérifier les rayures éventuelles.

La musique en bibliothèque de prêt gagne petit à petit sa place dans un contexte marchand où les musiques populaires ou musiques amplifiées triomphent (le rock, la pop, les musiques afro américaines, le reggae, les musiques électroniques), où le réseau des disquaires indépendants reste l’unique lieu où l’on trouve de la musique (hormis la radio et les concerts).

Les années 1980 sont des années où triomphent le modèle des médiathèques sous l’effet des lois de décentralisation (modernisation des BM et création des BDP qui participent au maillage du réseau de dépôt des œuvres sur le territoire français), où triomphent un nouveau support (le compact disc numérique) perçu comme plus maniable et au conditionnement plus avantageux que le vinyle et qui permettrait la redécouverte de toutes les œuvres enregistrées (phénomène économique sans égal qui verra les publics racheter toute leur discothèque), où les GSA et les GSS se partagent la part du gâteau modélisant l’offre culturelle : il faut rappeler que la filière du disque ne bénéficie pas d’une loi sur le prix du disque qui aurait pu maintenir un réseau de disquaire indépendant à flot comme pour la librairie.

C’est l’heure de gloire de la bibliothèque de prêt qui reposait sur une attractivité sans pareille des collections fraichement constituées autour d’un support hyper attractif, le CD (et partant l’élimination quasi systématique d’un fond analogique exceptionnel, le vinyle)…  : la bibliothèque musicale comme réservoir de musique enregistrée (telle fut le modèle voulu et désirer par nos pairs et par les publics).

Ce modèle triomphant de bibliothèque de prêt autour d’un support quasi unique (le CD) a imprimé dans l’esprit des professionnels et des publics l’idée que la musique se réduirait à l’expression d’une consommation de biens culturels. Et partant que la musique (plus directe et moins discursive) serait de l’ordre du divertissement (au même titre que le cinéma). Dans cette logique de supports (et non plus de contenus), les bibliothèques ont cru logique de faire se rapprocher des services aussi différent que le cinéma et la musique…

Pour illustrer ce propos qui tend à prouver que les publics furent attirer pendant très longtemps par une offre de supports traditionnels, une enquête menée par la Médiathèque musicale de la ville de paris et publiée en 2000 révèle que les publics jugent de la qualité des services offertes en bibliothèque musicale par la variété et la richesse des collections de documents sonores (bien loin devant les autres offres de services comme l’accès aux nouvelles technologies (enquête de la Médiathèque musicale de Paris décembre 2000).

Ce modèle de prêt quasi exclusif vieux de quatre décennies ne pouvait que perdurer…

Même sil n’est pas totalement harmonieux, le développement de la musique en bibliothèque participe toutefois à l’entreprise de démocratisation culturelle (du néophyte au connaisseur) et a favorisé au développement de la culture musicale à l’aide d’une offre documentaire élargie, encyclopédique dont le support roi reste malgré tout le CD. (2ème support le plus prêté en bibliothèque).

Avec certes des taux de rotation en baisse mais toutefois bien plus important que pour l’imprimé (3 à 4 pour le livre, 7 à 10 pour le CD), la musique enregistrée reste un levier important de valorisation des médiathèques au point où l’on pourrait dire comme Xavier Gallup (Président de l’ACIM) « qu’il n’y a pas assez de musique en bibliothèque » (9 millions de documents sonores et une offre musicale pas assez diversifiée).

Prendre en compte les nouveaux modes de diffusion de la musique pour penser la bibliothèque musicale autrement :

La musique est aujourd’hui une pratique culturelle majeure de nos sociétés. Elle a envahit toutes les sphères de la vie sociale. Elle est tout à la fois pratique musicale, musique vivante, écoute musicale. Reproductible et dématérialisée, on l’emporte avec nous. Elle devient la compagne de nos humeurs, de nos envies, sorte de fond sonore à force d’être partout et nulle part malléable à souhait, modifiant durablement le niveau d’attention lors de l’écoute.

Car ce qui a changé avec l’arrivée de l’informatique et de l’Internet c’est une révolution qui a introduit de nouveaux rapports à la musique, de nouveaux comportements dans les modes de consommation de musique enregistrée dont on mesure aujourd’hui les conséquences.

Révolution numérique : de part la possibilité offerte par l’informatique de dématérialiser et reproduire à l’envie les supports sur des unités de stockage très importantes ou en écoute et téléchargement sur Internet

Révolution technico-culturelle : la notion d’œuvre est bouleversée. Le rapport aux contenus change lui aussi : les œuvres ne sont plus perçues comme produits d’une époque ou inscrits dans un long processus musical. Ils ont une vie et légitimité propre.

Avec la reproductibilité des œuvres à l’infini, l’échange de pair à pair, on voit apparaitre un monde où l’expression d’une culture légitime, reconnue se propage mais de manière parcellaire, diffuse sur Internet. Chacun devient prescripteur. La musique est comme saucissonnée, éclatée. Le rapport au temps et à l’espace est donc modifié et modifie en retour notre relation à l’objet : nous sommes dans une relecture sans fin du passé comme futur indépassable.

Pour autant, les jeunes générations qu’on dit rétives à toute catégorisation font pourtant preuve d’un intérêt étonnant pour la musique et développe un vrai sens musical : comme le souligne une étude du Ministère de la Culture menée par Sylvie Octobre et Nathalie Berthomier « l’enfance des loisirs » (juin 2011) : « malgré l’omniprésence médiatique de certains titres ou artistes, les enfants font preuve du développement d’une compétence musicale croissante. Les années passant, une véritable compétence d’auditeur se constitue chez les adolescents qui se traduit par une plus grande maîtrise des catégorisations et sous-catégorisations musicales ». (Chapitre « une génération numérique) : repenser nos cadre de classement ou d’indexation (tags, recommandations de pair à pair…).

Pour les bibliothèques, cela pose la question de la relation à l’objet physique (le CD) et a sa place au sein de collections encyclopédiques, organisées selon des classifications, indexées selon des répertoires d’autorités matières.

Cela impose l’idée de repenser l’offre documentaire et les modes d’accès aux contenus. Penser nos collections comme des réservoirs de contenus, penser à valoriser, à numériser-conserver les documents. (la loi ne nous est pas favorable à ce sujet : la fameuse numérisation à titre d’exception afin d’assurer les conditions de sa communication).

Le besoin croissant de prescription dans le domaine musical est une constante depuis quelques années : Internet ne répond pas aux attentes des publics (offre parcellaire, offre non pérenne…).

Cela nous impose de redéfinir notre rôle qui doit être celui de passeur, de prescripteur en allant là où les publics nous attendent : en animant les espaces ou à distance via la médiation numérique. « Si l’attrait du CD n’est plus suffisant pour faire venir le public emprunteur, l’attrait pour la musique sous toutes ses formes doit nous obliger à penser à tous les publics ». Médiatiser autrement la musique.

La richesse de ces collections pose les bases d’une réflexion autour de la médiation autour de ce véritable patrimoine sonore et de sa conservation / valorisation. Véritables niches musicales, les collections de CD des médiathèques restent « la meilleure manière de matérialiser dans nos locaux une offre musicale hybride c’est-à-dire mélangeant collections physiques et collections dématérialisées ».

Il ne suffit plus de juxtaposer les supports et de les prêter : leur mise en relation est essentielle et le travail de médiation le moyen pour arriver à ce que la bibliothèque (lieu non marchand) devienne le lieu d’une expression unique de la musique.

Ce modèle nouveau va s’imposer à l’ensemble des collections constituées en médiathèque (imprimés inclus cf liseuses et tablettes numérique)

En conclusion sur le Manifeste, je dirais que défendre la place de la musique en bibliothèque relève de la prise en compte des bouleversements sociaux, culturels et économiques qui traversent le champ culturel et plus largement nos sociétés par une profession soucieuse d’adapter les nouvelles formes de l’expression musicale issues de la culture digitale aux exigences du service public sans négliger les usages de tous les publics.

La gestion d’une bibliothèque musicale de demain :

Quelques pistes…

Proposer une offre hybride 

Le CD demeurera un produit attrayant pour plusieurs années encore et, à ce titre, il devrait constituer le noyau des collections audio.

La pérennité du CDs, comme celle du vinyle, est garantie, à terme, comme objet de niche, voir comme objet patrimonial. Dans ce cas, il est alors destiné à un fonds pour un public spécialisé et soucieux d’enrichir harmonieusement sa culture musicale.

Les publics qui fréquentent nos établissements nous identifient comme lieux de réservoir de contenus non marchand.

Il faut rappeler que les ventes numérique progressent mais de manière disparate entre pays. Seuls les Etats-Unis voient poindre une égalité des ventes entre supports physiques et numériques. En France, 70 % des ventes se fait encore par le physique !!!

http://www.chartsinfrance.net/actualite/news-76804.html

Faire cohabiter les ressources

Les ressources physiques et numériques sont appelées à cohabiter. Il faut mener une réflexion sur la meilleure façon de dynamiser les espaces et les collections (classement thématique ?).

Si les collections physiques demeurent (partitions, méthodes d’apprentissage, périodiques musicaux), il apparaît aussi vital de s’engager à donner accès à la musique téléchargeable et accessible en streaming.

Proposer rapidement une offre hybride et accepter de se voir « déposséder » (intégrer les usages du public dans le processus d’acquisition, de sélection ou de valorisation).

Numériser des collections

Obtenir du législateur ou des sociétés de gestion des droits l’exception de reproduction à des fins de valorisation pour les bibliothèques des collections sonores.

Production de contenus exclusifs réalisée par la captation vidéo d’événements en bibliothèque commence aussi à se pratiquer.

Développer une offre d’écoute légale en ligne

Inventer une offre inédite de streaming (sur le modèle de Calice 68)

http://calice68.mt.musicme.com/

Expérimenter autour de la musique libre

Les créateurs de musique libre rendent accessibles leurs contenus via des licences qu’ils peuvent gérer individuellement.

Les bibliothèques se doivent d’expérimenter l’usage autour des licences dites libres en les valorisant, en les recommandant. Elles contribueraient à faire connaître ses nouveaux usages autour de la création des œuvres.: Expérience autour des musiques libres et sous SACEM avec la borne Automazic à Gradignan.

http://www.acim.asso.fr/spip.php?article329

Ou bien encore « Ziklibrenbib » portail de musique libre :

http://ziklibrenbib.fr/?page_id=31

Soutenir la création locale

« Le développement de collections et la valorisation autour des musiques locales, parfois autoproduites, forgent l’identité d’une communauté et représente un projet territorial significatif » (Gilles Pierret). Mémoire musicale d’un territoire

Exemple de valorisation de la scène musicale en gironde : le GirondEmusicbox

http://www.girondemusicbox.fr/

Soutenir la pratique amateur. 

Sur le modèle des bibliothèques scandinaves il faudrait arriver à proposer une offre en direction des publics qui jouent de la musique (mise à disposition de logiciels de composition musicales assistée par ordinateur, de claviers, de lieux de répétition qui permettraient de s’adonner soit à la composition, soit de travailler un instrument en s’écoutant au casque).

Animer et Socialiser l’accès et les contenus musicaux 

On parle beaucoup de la bibliothèque comme troisième lieu musical.

Proposer des actions de valorisation et de médiation multiformes (« mediagraphies » en ligne par exemple, rencontres musicales en favorisant le partenariat, conférences) et surtout proposer des outils de partage et de découverte en favorisant l’échange sur les bases de l’affect, de la promotion, des commentaires, des critiques en phase avec les pratiques que l’on retrouve dans la culture digitale par exemple sur Internet. Mutualiser.

Pour plus d’informations :

http://www.acim.asso.fr/

http://1474lanore.preview.infomaniak.website/

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Compte-rendu de la réunion des BIMUDAQ le jeudi 22 mars 2012 à la médiathèque de Mérignac

Nous nous sommes réunis ce jeudi 22 mars et avons discuté du projet mené par certains d’entre nous : la “Gironde music box” (cf l’article qui lui est consacré).

Nous avons également rencontré les représentants de l’I.D.D.A.C (Institut Départemental Développement Artistique Culturel)

iddac - logo

et le groupe CALAME qui a élaboré un projet dédié aux médiathèques. La présentation du projet et toutes les informations vous sont résumées par le lien suivant : Calame_Mediatheque

calame - duo

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“La musique a toute sa place en bibliothèque” (Manifeste de l’ACIM)

 

La musique est un langage universel propre à attirer et à fédérer tous les citoyens, indépendamment de leurs origines et de leurs catégories socioprofessionnelles. Si l’écoute et la pratique musicale ne cessent de se développer dans le monde, en revanche la culture musicale est trop souvent négligée au niveau institutionnel en France, excepté dans de rares circuits, et n’a jamais été prise en compte par des acteurs économiques davantage préoccupés par la rentabilité de leurs investissements que par la diversité musicale.

Le défunt Conseil Supérieur des Bibliothèques avait constaté dans ses différents rapports que la place de la musique était encore insuffisante dans les bibliothèques. Alors même que cette situation perdure globalement, la musique en bibliothèque est aujourd’hui fragilisée par la baisse des prêts, le développement de l’écoute et du téléchargement en ligne. C’est ainsi que plusieurs nouvelles médiathèques ont ouvert récemment sans présenter la totalité de la documentation musicale (livres, partitions, dvd et disques compacts) voire sans musique.

Ce choix nous semble une grave erreur car l’offre musicale en bibliothèque ne saurait se résumer à une borne de téléchargement ou à une ressource en ligne. Si la place du support CD pourrait être amenée à se réduire à moyen terme, sa présence reste pour l’instant la meilleure manière de matérialiser dans nos locaux une offre musicale hybride, c’est à dire mélangeant collections physiques et collections dématérialisées.

Renoncer à la musique en bibliothèque reviendrait à l’abandonner aux acteurs du secteur marchand qui n’ont pas le souci de la diversité et de la pérennité des œuvres musicales. Tout n’est pas sur le net et tout n’y est pas visible. Malgré son apparente abondance (plus de 7 à 8 millions de titres annoncés sur des plateformes de streaming), l’offre de musique en ligne reste lacunaire dès lors que l’on sort des musiques de consommation courante.

La musique représente une pratique culturelle majeure dans nos sociétés au même titre que la littérature ou le cinéma. Or les pratiques culturelles ne sont pas étanches. Renoncer à la musique en bibliothèque risquerait aussi, en supprimant des passerelles entre elles, de remettre en cause, pour un public éclectique, l’intérêt pour les collections de littérature et de cinéma.

Rappelons à ce propos l’article 7 de la Charte des bibliothèques qui stipule que : “Les collections des bibliothèques des collectivités publiques doivent être représentatives, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, de l’ensemble des connaissances, des courants d’opinion et des productions éditoriales.”

Enfin il nous semble important que les médiathèques continuent de jouer un rôle prépondérant dans le développement de la culture musicale à l’aide d’une offre documentaire large mais aussi de concerts et d’animations sous quelque forme que ce soit (conférences, ateliers de créations musicales, etc.). Dans certains territoires, la médiathèque est le seul point d’accès non marchand à la musique.

En accompagnant ces nouvelles pratiques, les bibliothèques ont un rôle important à jouer dans le domaine de l’éducation et la culture musicale du public, notamment pour les nouvelles générations.

(version définitive du texte adopté lors de l’Assemblée Générale de l’ACIM le 28 mars 2011 à Auxerre. Ce manifeste est à diffuser largement pour discussion et débat au sein du monde des bibliothèques et au-delà)

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Le Girondemusicbox: la bibliothèque musicale du 33

 Le Girondemusicbox

 www.girondemusicbox.fr

logo

Les Bibliothécaires Musicaux d’Aquitaine (BiMuDaq) ont constitué un groupe  pilote de discothécaires issus de 7 médiathèques de Gironde (Talence, Mérignac, Bordeaux, Gradignan, Pessac, Cestas et la BDP 33) afin de travailler en réseau sur le projet GirondEmusicbox.

Nous menons l’expérimentation autour de ce projet en cours de construction et d’alimentation mais nous souhaitons à terme l’ouvrir aux autres collègues et autres départements aquitains qui pourraient créer à leur tour un répertoire pour  la Dordogne, la Gironde, Les Landes, le Lot et Garonne et les Pyrénées-Atlantiques.

 Objectifs : pourquoi un GirondEmusicbox ?

Depuis quelques années les médiathèques tentent de soutenir et de valoriser la production musicale locale en proposant à leur public des fonds spécifiques qui rassemblent les disques des musiciens issus de la région. Ces fonds ont le mérite d’offrir un panorama de la création locale, mais ce panorama reste très incomplet dans la mesure où il ne concerne que les musiciens ayant une production discographique. C’est pourquoi quelques discothécaires girondins ont lancé un projet de répertoire numérique qui a pour objectif de donner une visibilité à un maximum de groupes de la région bordelaise et du département, dans tous les registres musicaux (sur le modèle de l’e-music box lancé à Limoges http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr)sans oublier les autres acteurs de la vie musicale.

Ce site déjà présent sur le net est actuellement en cours de construction. Nous sommes actuellement en phase de prise de contact avec les artistes et tous les acteurs de la vie musicale locale. Une fois en place le Girondemusicbox constituera une sorte de répertoire en ligne des musiciens locaux, avec présentations, extraits musicaux, flux RSS… Un outil précieux pour les amateurs de musiques, les usagers des médiathèques…

Les objectifs du GirondEmusicbox :

  • Elaborer un outil qui rende compte de la vitalité, de la diversité et de la richesse de la création musicale en Aquitaine notamment en Musiques Actuelles.

  • Proposer aux particuliers comme aux professionnels un outil raisonné qui valorise la recherche d’information : Outil numérique par définition, ce répertoire musical permettra d’offrir des ponts entre les artistes, les labels, les salles de spectacles et les différentes esthétiques musicales par le biais des techniques numériques (indexation matière, nuage de tags, écoutes musicales via « soundcloud » ou « youtube » en streaming).  En cela, nous répondons à une demande de prescription à distance de nos publics, demande de consommation musicale et de découverte liés au numérique et à Internet.

  • Regrouper dans un même répertoire une somme d’informations collectée auprès des réseaux sociaux (myspace, facebook) comme des structures associatives ou des institutions culturelles : caractère inédit de la démarche puisque personne n’a mené ce travail jusqu’à aujourd’hui.

  • La création  d’un répertoire numérique musical nous apparaît alors comme le moyen de travailler de manière collaborative entre bibliothèques d’un même territoire. En mutualisant nos ressources et compétences, nous expérimentons de nouvelles manières de mener des projets.

Quel sera le contenu le GirondEmusicbox ?

Notre démarche est une démarche de bibliothécaires musicaux. Noussouhaitons que notre démarche s’inscrive dans nos missions de « défense de la diversité culturelle et de la création indépendante » . Notre souhait est de pouvoir mettre en avant la richesse musicale de notre département et d’en être médiateurs dans nos structures mais nous ne chercherons pas l’exhaustivité. Ce répertoire doit nous permettre d’identifier, de localiser et de cerner une partie du champ musical girondin, c’est une de nos missions.

  • Le répertoire recensera de façon sélective les artistes nés ou se produisant souvent sur les scènes locales girondines. Le GirondEmusic box est géré de façon collective : lors de l’intégration de toute nouvelle fiche d’artiste un temps de « mise en attente d’intégration » sera systématique pour permettre à tous les membres du groupe d ‘écouter et de valider ou non l’entrée dans le répertoire d’un groupe ou d’un artiste. Les artistes présentés sont des artistes en activité mais nous souhaitons à terme proposer un « onglet » archives pour garder la trace de ceux qui ne se produisent plus mais dont le travail a marqué l’histoire de la musique de notre région.

  • Le GirondEmusic propose une fiche par artiste girondin. Cette fiche sera composée d’un descriptif de l’artiste ou du groupe associés à 2/3morceaux en écoute. (écoute via soundcloud ou Youtube). Une photo accompagne cette présentation.

Chaque artiste ou groupe est « tagué » ou « référencé »  : un ou plusieurs mots sujets sont attribués à son univers. C’est l’artiste qui définit son univers musical via la fiche qu’il remplit. Est présent un lien vers sa page myspace, son site…

  • Pour les artistes signés par un label aquitain  un lien est proposé avec un renvoi vers le catalogue du label et  leurs pages de présentation.  

  • Les domaines représentés ne seront pas cantonnés aux musiques actuelles mais également à la musique classique et contemporaine.

  • En parallèle un autre volet est associé à la vie musicale locale.Un système de flux RSS pourra éventuellement permettre de faire une veille informatique de l’actualité musicale de notre région. Le flux RSS pourra recenser les programmations des salles de spectacle locales ainsi que les animations musicales proposées par les bibliothèques

  • Est également présent un volet avec la présentation des bibliothèques participantes au projet avec un lien vers leur catalogues ou leur sites. (Le girondemusicbox est un projet associatif de discothécaires mais la majorité d’entre nous a validé cette démarche auprès de sa structure. Nous souhaitons mettre en avant via le Girondemusicbox les structures qui permettent à leur agent d’y participer officiellement)

    Notre but est de faire un relais du site vers nos structures physiques comme maillon de diffusion de la filière musicale locale. Nos animations musicales peuvent être par exemple intégrées dans le GirondEmusicbox en relais avec nos pages Facebook, Twitter et Myspace.

Le GirondEmusicbox pourrait également être intégré dans le portail documentaire de certaines structures participantes.

 Le contact avec les artistes et les structures musicales

Nous contactons les artistes via une page myspace et via une page facebook :

Page myspace :http://www.myspace.com/cubmusicbox

Page Facebook :http://www.facebook.com/pages/GirondEmusicbox/147240635322205?v=wall

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Réunion des BIMUDAQ le jeudi 22 mars 2012 à la médiathèque de Mérignac

Les BIMUDAQ vous convie à une réunion jeudi 22 mars à la médiathèque de Mérignac à 9h30.

mediathèque merignac

L’objet de cette rencontre est pluriel :

1– Présentation des actions de BIMUDAQ et entre autres autour d’un projet de répertoire des artistes locaux.

2 – Rencontre avec le groupe CALAME proposée par l’IDDAC. L’IDDAC souhaite mener des partenariats avec les bibliothèques et viendra nous présenter le projet qui nous est spécialement dédié et qui est conçu par le groupe CALAME qui sera présent également. (Voir en fin de message la présentation par CALAME de leur démarche professionnelle)

iddac - logo

3 – Visite de la médiathèque de Mérignac et en particulier de l’espace musique.

Afin d’organiser au mieux cette matinée veuillez nous adresser un mail confirmant votre participation.                                                                                           (Adresse : bimudaq@discothecaires.listes.vox.coop)

* Présentation de CALAME :

L’année dernière, le groupe de musique Calame intervenait à la médiathèque de Gradignan sous l’impulsion commune de l’Iddac, de la médiathèque et des artistes. Notre point de départ : proposer aux utilisateurs une manière vivante et incarnée d’appréhender la création artistique, par la présentation du groupe Calame sur scène, suivie d’une discussion autour des conditions de création des artistes du secteur des musiques actuelles.

L’objet de cette table ronde est de présenter cette expérience « pilote » aux acteurs des médiathèques du territoire, et d’évaluer ensemble les possibilités qu’ouvre ce genre d’initiative pour la consolidation des missions et du rôle des médiathèque dans l’espace public (valorisation du fonds sonore, sensibilisation au fait artistique, fréquentation,etc).

 calame - duo

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La Gironde Music Box (Projet) : Présentation du contexte musical aquitain

Le contexte musical aquitain

 Des pratiques largement répandues :

Un département au cœur d’une Région très fortement tournée vers l’écoute et la pratique musicale qu’elle soit amateur ou professionnelle.

87% des français de 15 ans et plus écoutent de la musique (les deux tiers tous les jours ou presque) et 95% des moins de 15 ans. Un cinquième de la population jouerait au moins d’un instrument de musique. (Écoles de musique et Rock school).

On dénombrerait près de 2000 groupes actifs de musiques actuelles en Aquitaine et près de 4000 auteurs-compositeurs-interprètes.

En 2009, recipe d’après la SACEM, cheap 5000 spectacles et concerts ont été données en Aquitaine.

Des pratiques à la source d’un véritable secteur d’activités, dynamique mais en profonde mutation :

Ces pratiques mobilisent tout un réseau d’acteurs en Aquitaine aussi bien dans le domaine de la musique enregistrée que dans celui du spectacle vivant. On compterait environ 500 à 600 opérateurs à la fois producteurs et éditeurs phonographiques, organisateurs de spectacles, structures de formation ou d’apprentissage artistique, gestionnaires de lieux de diffusion, distributeurs d’œuvres musicales… Ce système est dominé par les petites structures, essentiellement associatives. Il faut souligner l’importance de l’organisation et de la structuration collectives de ces opérateurs depuis quelques années (RAM, Réseau Aquitain des Musiques Actuelles et FEPPIA, Fédération des Editeurs et producteurs Indépendants d’Aquitaine). Leur activité contribue de manière essentielle à la valorisation et à la promotion de la diversité culturelle en région.

Le développement rapide des usages et des technologies numériques est l’un des facteurs majeurs de la profonde mutation qui touche aussi bien les pratiques d’écoute (individualisation de l’écoute musicale via Internet, interopérabilité des supports…) que la création musicale (développement de l’autoproduction) et l’ensemble des activités de promotion et de diffusion des œuvres (explosion de la scène – festivals ou autres).

 Des bibliothèques musicales au cœur des mutations :

La place de la musique en bibliothèque est récente par rapport à l’écrit (une cinquantaine d’année tout au plus). C’est l’essor des médiathèques durant les 30 dernières années qui va inscrire la musique dans les espaces de la bibliothèque. Longtemps réduite au rôle de bibliothèque de prêt, et notamment du disque compact seul, les bibliothèques doivent se questionner sur une nouvelle demande sociale de la musique à l’heure où les jeunes publics sont attirés par la dématérialisation des supports.

Pour autant, forte de leurs riches collections musicales (CD, DVD, Partitions, livres), les bibliothèques restent les derniers lieux où la pluralité et le respect de toutes les musiques s’appliquent. Si le disque compact reste toutefois le support privilégié de promotion de la musique et des artistes (devant la radio), la nette croissance des autoproductions ou des musiques hors supports sur Internet ne nous permet plus de rendre compte de l’exhaustivité de la production musicale.

Expérimenter, être créatif. C’est répondre à la demande sociale de prescription à distance des publics via une offre musicale locale et raisonnée sur Internet.

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Réunion autour des “P’tites Scènes de l’IDDAC” le 31/03/2011

Le 31/03 une réunion avait été organisée par BIMUDAQ avec la présentation des «P’tites Scènes de l’IDDAC » associée à un show case du groupe CALAME. Une réunion a eu lieu ce mercredi 8 juin à l’IDDAC où j’ai participé en tant que bibliothécaire gradignanaise mais également en tant que représentante du groupe des discothécaires aquitains, l’IDDAC souhaitant travailler avec les bibliothèques musicales girondines. Je vous en transmets donc un compte-rendu. Si vous avez d’autres questions…. vous pouvez me contacter ou contacter l’IDDAC.

Sylvette PEIGNON

Les p’tites scènes de l’IDDAC

iddac - logo

Pour la saison 2011 /12: (septembre à juin)

Les p’tites scènes de l’IDDAC (Iddac = organisme culturel du département de la Gironde) ont été mises en place en 2005 et ont pour but de faire découvrir des talents de la chanson française. Chaque année un petit nombre d’artistes est sélectionné et participe à une douzaine de dates sur le département, Les tournées sont systématiquement précédées d’une résidence rémunérée.

L’IDDAC souhaiterait, en parallèle des spectacles, mettre en place des rencontres avec des artistes dans le circuit des médiathèques. Les rencontres dans les médiathèques pourraient prendre différentes formes :

  • un show case suivie d’une rencontre/discussion
  • une rencontre avec des écoles primaires, des collèges…
  • ou tout autre prestation pouvant être mis en place avec des artistes

Les médiathèques et leur réseau permettraient d’apporter un plus au circuit des « p’tites scènes » en apportant du contenu et une médiation et non en présentant un spectacle seul. L’IDDAC via les p’tites scènes cherche à faire connaître des artistes, des créations peu présentes dans les médias. (ce sont majoritairement des artistes locaux). La démarche de l’IDDAC rejoint ainsi celle des médiathèques dans la défense de la diversité musicale et culturelle. C’est pourquoi l’IDDAC souhaiterait travailler en partenariat avec les bibliothécaires musicaux.

Le cout d’une petite scène tourne autour de 600 euros (c’est variable) mais il peut y avoir participation de l’IDDAC pour le financement.

Cette année 5 artistes ou groupes ont été choisis pour la saison 2011/2012 :

Voici les dates de leur tournée à titres d’information mais je pense qu’il est possible d’organiser des rencontres en dehors des mois de tournée pour les artistes locaux (à l’exception du coup de Barcella qui vient de Dijon)

En septembre et octobre 2011

Agnès Doherty avec son spectacle « Les braconniers de Dieu »

Le braconnier de Dieu
Une adaptation du roman de Fallet, croisée avec des chansons de Georges Brassens
Chant jeu et contrebasse : Agnès Doherty
Tout public à partir de 10 ans

En novembre/décembre 2011

Barcella

http://www.myspace.com/barcellafrance

En janvier /février 2012

Afroguinguette

http://www.myspace.com/afroguinguette

En mars/Avril 2012

Madi & the Escort Boys

http://www.myspace.com/madifik

En mai/juin 2012

Lili Cros & Thierry Chazel

http://www.liliplusthierry.com/SITE/?acces=020_MP3

A noter également qu’Yvan Cuijous (http://www.myspace.com/yvancujious) présent dans le circuit des « P’tites Scènes » lors de la dernière saison viendra en Gironde le 12/01 et le 10/12 présenter son nouvel album en Gironde. Une date/rencontre avec lui est envisageable pour ceux que cela intéresse.

 

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Rencontre avec l’IDDAC le 25 mars 2011 à la médiathèque de Gradignan

Dans le cadre des rencontres organisées par les Bibliothécaires Musicaux d’Aquitaine (BIMUDAQ), groupe régional de l’ACIM, la Médiathèque de Gradignan vous propose une rencontre avec l‘Institut Départemental du Développement Artistique et Culturel (IDDAC) (http://www.iddac.net/).
iddac - logo
Programme de la rencontre :
– Présentation des actions de l’IDDAC avec l’un de leurs représentants ainsi qu’un membre du réseau des P’tites Scènes.   L’IDDAC souhaite en effet rencontrer les professionnels des médiathèques afin d’envisager d’éventuels partenariats et actions communes autour de la musique dans le cadre par exemple des “P’tites Scènes”.
L’IDDAC accompagne en effet des artistes émergents en s’appuyant sur un réseau de scènes partenaires qui pourrait inclure le réseau des bibliothèques.
– La rencontre sera suivie d’un concert avec le groupe CALAME, (http://www.myspace.com/calamechansons) groupe bordelais qui a bénéficié d’un accompagnement  de l’IDDAC en 2010.
calame - duo
La réunion se tiendra le vendredi 25 mars 2011 à 15h00 à la Médiathèque de Gradignan.
(www.lamediathequedegradignan.fr/ )
Le concert de Calame débute à 17h30 et sera suivi d’une discussion autour d’un verre.
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Réunion du jeudi 10/12/2009 (Médiathèque Gradignan) (jeudi 10/12/2019)

 

4ème réunion des discothécaires : compte-rendu

mediatheque gradignan

Présents :

Benoit Roucou (BDP), Caroline Chuquet (Mérignac), Catherine Caudan (Pessac), Christian Saleberry (BDP), Frédéric Rachou (Bassens), Julie Perrens, (Artigues), Laurent Couzi (Bordeaux), Loïc Clément (BDP), Mathieu Venisseau (Gradignan), Nicolas Clément (Bordeaux), Sylvette Peignon (Gradignan), Walid Hanna (Le Taillan-Medoc)

N’étaient pas présents cette fois-ci mais ont participé aux réunions antérieures :

  • Chrystel Fory (Eysines), Laura Devert (Cestas), Thierry Aznar (Saint Médard en Jalles), Hélène Salio (Blanquefort) (celle-ci ayant quitté son poste son remplacement à la médiathèque est en cours), Eric Bernard et Chantal Troutaud (Talence)

  1. Rencontre avec ECLA :

Ecla - logo

Notre rencontre a débuté par une discussion avec Hélène Rio (Chargée de mission Lecture publique et Culture Justice) et Mathilde Rimaud (Chargée de mission Économie du livre et de la musique).

Nous avons évoqué les partenariats possibles entre ECLA et le groupe de travail des discothécaires.

Suite à ces discussions nous avons choisi de rester un « groupe de travail » et de ne pas se constituer en association. Cela nous paraît pour l’instant plus simple surtout si nous voulons par la suite élargir nos rencontre ou discussions a l’ensemble des professionnels de l’ Aquitaine.

Nous souhaitons continuer à travailler ensemble sous la forme d’un groupe de travail et voir comment nous évoluons à court ou moyen terme. Nous verrons ensuite si nous formons plusieurs groupes de travail par bassin territorial avec des rencontres communes annuelles ou plus rapprochées ou une association liée au territoire de l’Aquitaine.

Notre éloignement géographique et nos disparités liés à notre région Aquitaine sera facilitée par la création du blog du groupe de travail des discothécaires aquitains.

Nous ne serions donc pas directement rattaché à ECLA mais nous serions un groupe de travail qui pourra être un partenaire ponctuel d’Ecla pour des informations, des actions particulières, des rencontres thématiques…

ECLA ayant également pour mission le travail de promotion des labels indépendants (via la FEPPIA : http://www.feppia.org/) nous pourrions être rattaché à cette démarche.

Concrètement :

D’ors et déjà nous allons être partenaire de Médiaquitaine. (http://mediaquitaine.u-bordeaux4.fr/) concernant son offre de formation, la suggestion de contenus, d’intervenants… Notre groupe pourra en lien avec Médiaquitaine être une force de proposition et faire remonter les demandes des membres du groupe.

Nous sommes donc en attente de propositions de formations pour la région. Le blog pourra d’ailleurs permettre à chacun de s’exprimer afin que nous fassions un bilan de nos desiderata.

Pour information le 08/06/09 Médiaquitaine propose une journée de formation autour de l’offre de téléchargement en médiathèque. Le groupe de travail va s’associer à Médiaquitaine pour en élaborer le contenu, choisir des intervenants…

Le 31/05/09 ECLA organise du 18-29 mai 2010 une manifestation intitulée « L’Aquitaine se livre » et éditera à cette occasion un catalogue thématique présentant les éditeurs aquitains. Cette année il aura pour thème le musique et accueillera des éditeurs de livre sur ce sujets et des labels indé »pendants d’Aquitaine. Deux demi-journées de rencontre autour de ce catalogue auront lieu : le 17 mai 2010 dans le Lot-et-Garonne, le 31 mai en Gironde. ECLA vous enverra par mail ces informations et vous les retrouverez également sur le blog des discothécaires aquitains.

Dans le cadre de cette manifestation ECLA pourra communiquer sur les actions que les bibliothèques vont mettre en place.

Par ailleurs ECLA pourra relayer nos initiatives dans ses supports de communication : lettre électronique mensuelle et Lettres d’Aquitaine. Une annonce de la mise en place du groupe, de ses objectifs et perspectives sera donc publiée dans le n° d’avril-juin, où il sera également question du catalogue éditeurs aquitains Musique.
D’autres informations ponctuelles liées à nos activités pourront être communiquées dans la newsletter qui part aux alentours du 20 de chaque mois à condition que nous envoyons un texte avant le 15 du mois.

Nous allions réfléchir avec ECLA dans le futur sur la possibilité d’avoir un renvoi sur le site d’Ecla vers le site des discothécaires aquitains. Réfléchir également à la possibilité d’un recensement plus pointu de nos espaces discothécaires et /ou d’un renvoi via l’annuaire des bibliothèques géré par l’ECLA vers un autre annuaire des discothèques plus spécifique….

  1. Discussion autour d’un texte commun présentant notre groupe et ses objectifs :

Afin de publier d’annoncer l’existence de notre groupe nous devons présenter un texte à ECLA en vue d’une publication dans « Lettres d’Aquitaine ».

Nous avons donc rappeler nos objectifs qui étaient d’ailleurs présentés dès la première réunion :

Pour mémoire (décidé et validé par le groupe lors des réunions précédentes)

Préambule : Sortir d’une forme d’isolement en se confrontant à des réalités de travail et des structures différentes.Prendre en compte les évolutions des pratiques des usagers. Se retrouver pour discuter et mettre en place des projets concrets.Se fédérer afin d’exister auprès des structures locales ou professionnelles. Participation de chacun sur la base du volontarisme

Nos objectifs :

  • Etre partenaire et force de proposition concernant les offres de formation à destination des bibliothécaire musicaux.

  • Des commissions de travail et des réunions thématiques pour travailler concrètement autour d’un sujet donné. Les sujets évoqués en priorité :

– fonds local

  • – la musique numérique, la numérisation des fonds

Pour mémoire : (décidé et validé par le groupe lors des réunions précédentes)

prochaine réunion le 21/01/09 avec Total Heaven (disquaire bordelais : http://total.heaven.free.fr/) pour un office et une présentation de nouveautés et de CD avec une priorité donnée au fonds local.

  • Les animations et une charte des artistes : Concernant les animations nous avons convenu que le groupe peut être via le blog intéressant pour pouvoir être un lieu de ressources, de conseils et d’informations…

Concrètement notre prochaine action va être d’essayer de mettre en place une charte indicative des artistes que nous pouvons faire venir dans nos bibliothèques musicaux pour des interventions de type show-cases, mini-concerts…. Dans nos discussions nous nous sommes aperçu des disparités financières demandées par les artistes en fonction de nos structures… Nous allons profiter du partenariat d’Ecla avec la Feppia pour essayer d’établir une charte avec les labels indépendants aquitains concernant les prérogatives financières et en profiter pour ré-expliquer nos fonctionnements en tant que structures n’étant ni lieu de concert, ni lieu générant de la billetterie.

  • Le blog nous permettra également de mutualiser les informations et de communiquer autour de nos actions. (communication à destination des professionnels ! Le blog peut être consulté par tous mais les informations seront à destination des bibliothécaires musicaux. Le blog ne sera pas support de communication pour le grand public.)

Concrètement dans les jours qui viennent :

Au nom du groupe un message va être passé sur «discothécaires.fr» pour questionner nos collègues sur l’équivalent d’une telle mise en place de charte liée aux artistes (la seule charte existante étant à priori la charte très utilisée des auteurs jeunesse). Nous allons au moins lancer le débat et nous en ferons la synthèse pratique lors d’une prochaine réunion.

Cette démarche sera assortie d’une présentation du groupe et de ses objectifs.

La même question et présentation se fera aussi sur le blog de l’ABF.

  • Le recensement des espaces musicaux aquitains :

Le recensement de nos espaces pourra être un objectif de notre groupe. Via le blog nous allons chacun renseigner une fiche liée à notre structure et nus verrons par la suite comment mutualiser, fédérer ces informations, éventuellement avec l’aide d’ECLA.

  • Le blog des discothécaires aquitains et la mise en place d’une adresse g-mail commune :

Un blog des discothécaires est actuellement en cours de construction (merci à Walid Hanna ! ) Voici son adresse : http://bimudaq.over-blog.com/

Je ne décris pas le blog, allez sur le site et donnez nous vos impressions.

Ce blog sera éventuellement assortie d’une newsletter pour des informations importantes comme les compte-rendus…..

Le principe de ce blog est d’être en premier lieu un site de ressources pratiques. Il n’est pas question de refaire un travail déjà mené par l’ACIM ou d’autre site professionnel mais d’être un lieu pratique de discussion. Un forum sera lié à ce blog afin de permettre des discussion. Si des débats sur le forum autour de mise en place de discographie…… le rendu final de telles discussions sera ensuite mis en évidence sur le blog.

Pour mémoire : (décidé et validé par le groupe lors des réunions précédentes)

  • Ce «site» doit être une source d’informations et être un relais sur ce qui se passe en Gironde au niveau musical, au niveau des formations proposées….

  • La création d’un «mail commun» nous paraît utile pour que les structures comme : «le RAMA» (réseau aquitain des musiques actuelles), «Allez les filles», « Musiques de nuit», «La FEPPIA» (etc) puissent envoyer les informations au nom du groupe (avec transfert sur nos messageries propres) …. Le mail commun nous permettrait également d’établir une listede discussion locale. Ce site nous permettrait une mutualisation de nos informations

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